PORTRAIT D’ENTREPRENEUR : OUMAR BOUDIB, DIGNE HÉRITIER DE SON PÈRE
Il a l’entreprenariat dans le sang ; Oumar Boudib, directeur général de Générale Industrie Alimentaire du Cayor a grandi dans un environnement favorisant l’entreprenariat. Né à Rufisque, il retrouve ses origines paternelles au Liban. Ces grands-parents Libanais sont venus s’installer au Sénégal. Oumar est issu d’une union entre un libano-sénégalais et une Sénégalaise : son papa est né et a grandi à Bambey et sa mère, une Sénégalaise habitant à Mbacké, dans la région de Diourbel. Oumar reprend une activité qui a été créée par son père: la boulangerie avec la société Générale Industrie Alimentaire, basée à Thiès, la capitale du rail.
De teint clair et de taille moyenne, Oumar donne l’apparence d’un libanais qui n’a aucun trait sénégalais. Mais sa façon de manier la langue wolof, en dit le contraire ; il parle wolof mieux que certains sénégalais. L’historique de la générale industrie alimentaire du cayor tient son origine de la ville de Keur Madaro, une localité située dans la région de Thiès, à 8 km de la route de khombol. Le projet vient d’un sentiment particulier que le père d’Oumar avait pour cette localité.
En 2014, l’industrie a démarré avec les pâtes alimentaires avant de produire des biscuits et du chocolat. L’entreprise fabrique différents produits présentés sous forme de gamme et trouve ses fournisseurs à l’étranger. La matière première des pâtes à savoir le blé, est importée au même niveau que la matière première du chocolat, le cacao qui vient de la Côte d’Ivoire.
Après l’obtention de son baccalauréat, Oumar Boudib a commencé à trouver un intérêt particulier à l’activité économique de son père qui consistait à produire des aliments à base de blé. Avec l’âge avancé de son père, il a su profiter au maximum de l’expérience du patriarche. C’est ainsi qu’il a rejoint son père en 2016. Oumar a cheminé pour être aujourd’hui au poste de Directeur adjoint de l’entreprise familiale. A son arrivée, il a été un simple employé dans l’industrie alimentaire et a gravi les échelons en effectuant un stage de 6 mois dans la production, 6 mois dans le stockage et 6 mois dans la commercialisation. Oumar est passé par la découverte de la chaîne de production jusqu’à la commercialisation pour devenir le directeur général. Ce parcours était pour lui un moyen de se prouver à lui-même qu’il pouvait entreprendre.
Le combat de Oumar Boudib est de se démarquer pour montrer au consommateur sénégalais que les produits locaux sont de bonne qualité. Il est question pour lui de prouver que les produits fabriqués à l’extérieur du pays n’ ont pas plus de qualité que ceux fabriqués au Sénégal par des sénégalais. L’entreprise dénommée générale industrie alimentaire espère élargir la variété de ses produits avec la fabrication de lait en poudre. Pour Oumar ce qui compte c’est de mettre sur le marché des produits locaux fabriqués par des Sénégalais pour des Sénégalais.
Dans le secteur agroalimentaire, l’entreprise réunit les conditions d’être le leader au Sénégal avec une distribution élargie dans tout le pays et dans la sous-région comme en Guinée et en Gambie.