PORTRAIT D’ENTREPRENEUR: Fatou Dior Ndiaye, Reine du Cuir

PORTRAIT D’ENTREPRENEUR: Fatou Dior Ndiaye, Reine du Cuir
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L’autonomisation des femmes est une réalité au Sénégal. On le reconnaît à travers Fatou Dior Ndiaye selon qui, l’entrepreneuriat peut avoir  une autre approche. La voilée a opté pour la maroquinerie.
De teint marron, Fatou Dior Ndiaye incarne le courage d’une lionne.
En 2019, elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat sous la marque Djolof cuire collection et a commencé à proposer des articles en cuir. 
« La marque Djolof Cuir collection est  propose de la maroquinerie de luxe fabriquée au Sénégal avec du cuir produit au Sénégal et par les femmes » fait savoir la promotrice. L’entreprise propose donc tout ce qui est sac pour femmes, des sacoches, des porte-feuilles, des ceintures entre autres.


La production de ces accessoires est artisanale en d’autres termes, Fatou Dior a choisi la méthode manuelle pour valoriser le travail à la main. Son modèle d’entrepreneuriat consiste à motiver le secteur de l’artisanat par le biais de la production. En effet, cette production basée sur l’artisanat constitue en quelques sortes un facteur de lenteur au niveau de la production. Ce qui pose un véritable problème pour satisfaire toutes les commandes.
Pour rester dans la dynamique du consommer local et de la souveraineté, Fatou Dior Ndiaye utilise du cuir provenant des peaux d’animaux fournies par des femmes tanneuses sénégalaises basées un peu partout au Sénégal.


Mariée et mère de famille, Fatou Dior, Mme Gueye, estime que c’est une manière à elle de valoriser les matières premières du pays. Elle précise que la marque Djolof Cuir Collection s’est engagée socialement: » c’est une marque sociale et responsable. Nous proposons des produits éthiques et sommes également dans l’économie circulaire et dans le développement durable ».
L’entrepreuneure  et promotrice de Djolof Cuir Collection a bénéficié dés le début de son projet d’un financement qu’on appelle « love money ».
Elle définit le love money comme l’argent qui vient de la famille. Fatou Dior Ndiaye a été financé par son père. Grâce à ce love money, elle a pu réaliser des prototypes qu’elle a soumis à  des programmes d’accompagnement ,de financement. Dans son projet, Fatou Dior Ndiaye a été accompagnée par l’Adepme et des organismes privés qui lui ont permis d’accroître son business.


Ces accompagnements ont aussi permis à la marque Djolof Cuir Collection de relever le niveau, de revoir son business modèle mais aussi de revoir son management.
Actuellement, la directrice de Djolof Cuir Collection travaille avec une dizaine d’artisans prestataires et une administration composée de deux personnes. L’objectif est de mettre en place une équipe régulière de salariés. Investir dans la recherche et le développement qui concerne l’amélioration de la qualité du cuir, reste le rêve le plus ambitieux de cette entrepreneure qui voit son chiffre d’affaires croître chaque année.

Malgré la lenteur de la production, Fatou Dior continue à faire découvrir sa marque par des ventes réalisées grâce aux programmes de voyage effectués aux USA, en Belgique et  au niveau de la diaspora.

Elle rappelle que l’entrepreneuriat n’est pas un voyage facile surtout l’entreprenariat des femmes. Raison pour laquelle, Fatou Dior incite les organismes étatiques à continuer leur accompagnement auprès  des femmes qui sont dans l’entreprenariat afin de les aider à structurer leur business. Un appel est lancé aux  femmes entrepreneures à être plus solidaires entre elles à faire  preuve de plus de sororité. Délivrer le meilleur service possible est un principe pour la jeune entrepreneure spécialisée dans la maroquinerie de luxe au Sénégal. 

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