PORTRAIT D’ENTREPRENEUR : La fondatrice de DizyDia Business, une inspirée du pagne tissé
La première édition du salon du Consommer Local a mis en lumière le savoir-faire des artisans du Sénégal. Ces entrepreneurs débordent de talents avec le travail » Fait main » , un de leur fort potentiel. Sur place, nous avons rencontré Dieynaba Dia, une femme entrepreneure dans la Couture et le stylisme, perle rare qui a fait scintillé cet événement qui s’est tenu à la Place du Souvenir Africain de Dakar.
Dieynaba a commencé à entreprendre en 2016 avec une grande passion pour le commerce, son premier univers. Elle avait axé ses activités dans la vente de sacs. En 2020, Dieynaba est attirée par la couture et le stylisme. Pour mettre sur le marché le maximum de produits, elle commença en recrutant des employés pour le travail à la chaîne.
Ainsi, Dieynaba, la quarantaine bien sonnée, s’est spécialisée dans la confection de vêtements pour hommes.
De teint clair et d’une grande taille, Dieynaba est facilement reconnaissable avec ses dreads locks. Résidant à la Sicap-foire, elle retrouve ses clients partout dans la capitale sénégalaise.
Issue d’une famille Halpular originaire de la Mauritanie, elle assimile aussi bien le wolof que le pulaar. .
Malgré le fait qu’elle soit mariée et mère d’un petit bout de bois de Dieu, Dieynaba est le genre de fille très proche de son père. Ce dernier représente beaucoup pour elle et fait partie de ceux qui l’inspirent et la soutiennent de manière continue.
Avec son sourire facile, la Dakaroise l’exploite pour appâter la clientèle. Sa gentillesse débordante est selon elle une qualité que certains de ses proches considèrent comme un défaut.
Les créations de Dizydia sont exposées à plusieurs foires, salons et autres événements afin de faire connaître la marque. Grâce à son engagement et l’amour de son travail, Dieynaba a atterri en Afrique du Sud en 2019 pour répondre à une invitation lors d’un salon d’exposition pour les artisans.
En 2020, elle devient un fournisseur exclusif de tenue pour homme et trouve sa matière première au Sénégal. Le fil à fil, le wax, le lin sont entre autres les tissus qu’elle utilise en y mettant une plus value puisée de la tradition.
Le pagne tissé communément appelé « Seurou Ndiago » au Sénégal, donne un autre aperçu aux tenues de Dieynaba. Entre cette étoffe et elle, c’est une histoire d’attirance. « J’utilise également du pagne tissé que j’ai hérité de ma grande mère. En fait, cette dernière avait des « Ndiago » ( nom donné aux populations de l’ethnie Manjack) qui tissaient le pagne pour elle devant la porte de notre maison familiale. Cela fait partie des choses qui m’ont motivé à l’utiliser »avoue-t-elle.
La fondatrice de Dizydia Business s’est beaucoup formalisée au fil des années avec la participation à des foires et salons. Certainement retenue par la passion qu’elle a pour le stylisme, elle rencontre des problèmes auxquels beaucoup d’entrepreneurs font face à leur début, surtout du côté du financement. « J’ai commencé ce travail sur fonds propres avec une somme de cinquante mille fcfa » a-t-elle soutenu.
Aujourd’hui, le challenge de Dieynaba est de participer davantage aux foires et salons organisés à l’extérieur du pays mais sollicite aussi l’appui des autorités pour leur faciliter l’obtention du visa.
La jeune entrepreneure croit fermement au dicton qui dit qu’il n y a pas de sot métier. Elle reste persuadée que l’entrepreneuriat demeure l’épine dorsale pour bâtir un pays et contribuer à la croissance et au développement.