MOIS DU CONSOMMER LOCAL : « Madd de Casamance », la première indication géographique enregistrée au Sénégal
La 4e édition du « Mois du consommé local » se poursuit à la place de l’Obélisque (Ex-place de la nation). Cet évènement initié par le ministère Sénégalais de l’industrie et du commerce porte cette année sur le thème « Consommer local, un levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience des économies de l’UEMOA ».La région de Casamance est l’invitée d’honneur de cette initiative et le Madd en est le produit parrain.
Pour rappel, le Madd Casamance a été labélisé au plan international comme « un indicateur géographiquement protégé sous l’accompagnement technique des chargés de cette filière au niveau de la Casamance et du Ministère de l’Industrie du Sénégal à travers l’Agence Sénégalaise de promotion de la propriété Intellectuelle ». Le fruit « Madd de Casamance » a reçu son certificat d’enregistrement en tant qu’indication géographique, qui a été remis au gouvernement sénégalais par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). Le Madd devient ainsi la première indication géographique enregistrée au Sénégal.
D’ailleurs, c’est à l’occasion de la cérémonie d’ouverture que le secrétaire d’Etat au Développement du Pme-Pmi a remis officiellement à la présidente de l’APPIGMAC (Association Pour la Protection et la Promotion de l’Indication Géographique Madd de Casamance), Maïmouna Sambou Diédhiou le certificat l’IGP Madd Casamance.
Mieux soutenir les femmes transformatrices
Après avoir remercié les autorités étatiques pour l’appui dans leur projet d’IGP, Mme Diedhiou a demandé au Secrétaire d’Etat au développement de Pme-Pmi de donner la main aux femmes transformatrices de la Casamance. Elle réclame des machines, des financements et des unités de transformation.
Produit parrain du consommer local, Mme Diedhiou et son équipe proposent aux visiteurs divers produits issus du Madd de Casamance. L’authenticité de ce produit est le naturel, il est conçu sans produit chimiques, sans effets secondaires. « Nous avons amené des sirops, des nectars sucrées et sans sucres, des conserves sucrés ou nature ou pasteurisés avec des formats différents », explique le technicien interne, Souleymane Ba. Le projet comprend trois volets : les cueilleurs, les transformateurs et les chargés de la commercialisation. Les cueilleurs sont chargés d’aller cueillir le Madd dans la forêt casamançaise. Ils sont au nombre de 22 groupements de cueilleurs composés essentiellement de jeunes. Les transformatrices quant à elles sont au nombre de 94 groupements. Et, elles résident tous dans la région naturelle de la Casamance entre, Ziguinchor, Bignona, Oussouye, Kolda et Sédhiou. Par contre, le volet commercial est presque un partout au Sénégal. La commercialisation est d’ailleurs permise a tous les sénégalais désirant être fournisseur de Madd de Casamance.